Avec des choix cohérents et un accrochage très clair, Daniel Soutif explore une relation de l’art à l’objet, via la représentation et la manipulation. C’est ce dernier aspect qui prime dans les soixante-six monochromes noirs et sages de Daniel Walravens (Série Noire, 1984-1988). L’usage d’une peinture industrielle en renforce manifestement « l’objectivation ». Lui répond la magistrale Ferrari de Bertrand Lavier (308 GTS, 1998-2004), objet de tous les superlatifs. En incluant l’agence Les ready-made appartiennent à tout le monde à sa sélection – en particulier le « code-barres » réalisé au nom du capc de Bordeaux (capcMusée d’art contemporain, ®, 1990) et la série de photographies « Un cabinet d’amateur » (1991), qui relate l’exposition « Feux pâles » organisée dans ce même musée –, la formidable activité de Philippe Thomas est réactivée, lui qui questionna toute sa carrière durant l’objet d’art et son identité. La confrontation inédite entre les univers opposés des 24 objets de grève (1999-2000) de Jean-Luc Moulène et de la vidéo Les Aoûtiens (1997) de Claude Closky, sorte d’effeuillage de clichés de vacances, s’avère en outre savoureuse.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’art et l’objet
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°238 du 26 mai 2006, avec le titre suivant : L’art et l’objet