PARIS - Le Palais de Tokyo, à Paris, nous promettait un « voyage sensoriel », une présentation de « la création artistique émergente »… « Ultra Peau » ressemble à une sensuelle exposition d’art contemporain, et pourtant c’est une énorme supercherie qui retourne le derme, une opération marketing des plus vulgaires.
L’exposition est en réalité une page de publicité Nivea à l’échelle d’un lieu aussi prestigieux et créatif. Les artistes ont été gommés pour ne plus rendre visible que le produit, à savoir des cosmétiques qui veulent se refaire une beauté. Jusqu’où devront aller les artistes et les lieux d’art pour survivre ? Où s’arrête le parrainage et où commence la compromission ? Nul n’est à l’abri du cacheton, pas même le Palais de Tokyo. « Ultra Peau » projette le visiteur dans un autre monde, celui où le marketing a réellement pris le pouvoir sur l’art.
« Ultra Peau », Palais de Tokyo, 13, avenue du Président-Wilson, 75116 Paris, tél. 01 47 23 54 01. Jusqu’au 21 juin.
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L’art au temps du cacheton
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°238 du 26 mai 2006, avec le titre suivant : L’art au temps du cacheton