1 Immeuble, 1 Œuvre - Réalisée à l’initiative d’Emerige, de la RATP et d’Île-de-France Mobilités, l’œuvre de Tobias Rehberger, Je ne suis jamais allé nulle part, a été inaugurée le 1er juillet 2021 dans le quartier des Batignolles.
Elle s’inscrit dans le cadre du prolongement nord de la ligne 14 et du programme « 1 immeuble, 1 œuvre », cofondé par Emerige avec le ministère de la Culture en 2015, programme qui s’est traduit depuis par une soixantaine de commandes passées à des artistes. L’œuvre en deux parties de Tobias Rehberger surplombe côté rue, à la façon d’un auvent monumental, la bouche du métro, tel un manteau d’arlequin pop accroché à la façade. « Bien sûr, la première inspiration, ce fut les entrées de métro d’Hector Guimard, affirme Tobias Rehberger, dont le projet a été retenu suite à un concours international lancé en 2014. Il y a l’idée que vous entrez dans un nouveau monde. […] Cela m’intéressait de faire quelque chose qui contraste totalement avec le reste du bâtiment, comme si cela avait poussé dessus. » Il semble en tout cas que la greffe ait pris. Mieux, et plus vite que ne le pensait Laurent Dumas, le président d’Emerige, lequel, il y a cinq ans, estimait que cette œuvre ne manquerait pas de provoquer « des avis divergents ». « Tant mieux ! », ajoutait-il. Mais, dans cette portion d’arrondissement caractérisée par des constructions à l’architecture spectaculaire, loin des radars des défenseurs du patrimoine, cette sculpture métallique dont l’abstraction géométrique colorée paraît dépourvue de toute connotation litigieuse est parfaitement acceptée. Son titre, Je ne suis jamais allé nulle part, explique Tobias Rehberger, renvoie à l’idée que « franchir le seuil d’une station de métro marque toujours le début d’un voyage, qui peut être bref ou mener beaucoup plus loin ». Une vision poétique des transports en commun.
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L’art au bout de la ligne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°747 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : L’art au bout de la ligne