Le plus souvent, les dessins de Juliette Green commencent par une question. « Que souhaitons-nous gagner en explorant l’espace ? », se demande-t-elle, dans l’exposition organisée lors de sa résidence à l’Observatoire de l’espace, au siège du Cnes, à Paris.
Pour y répondre, elle a extrait des citations des nombreux discours politiques qui émaillent la conquête spatiale depuis les années 1940. Puis, elle les a notées sur des panneaux de bois et reliées par des flèches. À l’arrivée, l’ensemble compose une série de diagrammes articulant textes et dessins, sorte de synthèse graphique des imaginaires spatiaux. Ces diagrammes, sans prétention esthétique au départ, sont le résultat d’une méthode d’apprentissage que Juliette Green avait découverte à l’adolescence pour prendre des notes en cours. Fascinés par ces réalisations, ses professeurs lui ont alors conseillé de candidater aux Beaux-arts. Avant même d’en sortir diplômée en 2021, l’artiste attire l’attention de collectionneurs, mais aussi de Gaël Charbau qui soutient sa candidature à la bourse Révélations Emerige en 2021, et l’invite deux ans plus tard au festival Un été au Havre. Il faut dire que ses diagrammes offrent une approche originale de la narration et des rapports entre textes et images. Pleins d’humour, ils détournent un système de représentation graphique auquel la communication et la vulgarisation scientifique ont largement recours. Ils évoquent aussi le lettrisme ou les cartes de Mark Lombardy, que Juliette Green cite comme des rares sources d’inspiration.
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Juliette Green, en résidence à l’Observatoire de l’espace
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : Juliette Green, en résidence à l’Observatoire de l’espace