Artiste - Artiste, commissaire d’expos, directeur artistique, Jean Faucheur se tient à l’intersection de tous les courants qui façonnent l’art urbain.
Aussi ne s’étonne-t-on pas de retrouver son nom parmi les signataires d’une tribune publiée en mai dans le JDD, qui invitait l’État à venir en aide aux artistes de cette nébuleuse. La ville, il l’a approchée très tôt. En 1983, il commence à afficher ses peintures à la sauvage sur les panneaux publicitaires parisiens. Insolite, la démarche suscite des vocations, si bien qu’un an plus tard, Faucheur s’embarque avec les Frères Ripoulin. Autour de collages dans l’espace public, le collectif réunit des artistes comme Ox, Nina Childress, Pierre Huyghe et Claude Closky. À l’époque déjà, Faucheur a des accents rassembleurs. Une fois tournée la page Ripoulin, il reprend le chemin de l’atelier en solitaire. Mais l’émergence du street art parisien, à la charnière des années 2000, lui vaut de revenir à la rue : il devient alors le parrain d’une jeune génération soucieuse de déborder les règles du graffiti. En naîtront le collectif Une nuit et le M.U.R., un espace publicitaire de la rue Oberkampf reconverti en 2007 en lieu d’exposition. Aux portraits troubles qu’il crée dans l’atelier, Faucheur ajoute depuis un lot toujours plus conséquent d’activités, comme la direction artistique de la L2 à Marseille. Alors, en 2018, quand il s’agit de désigner un président à la Fédération de l’art urbain, c’est vers lui, qui est à l’évidence la figure tutélaire que réclame un art en quête de légitimation, que se tournent les regards.
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Jean Faucheur - Artiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Jean Faucheur - Artiste