« Jardin de verre ». C’est le titre de sa dernière exposition personnelle, à Paris.
Il y a, dans cette appellation, comme un petit portrait de Florence Obrecht. Quelque chose qui permet de cerner un peu de son identité. À l’image d’une serre, l’atelier est pour elle un lieu clos, où se joue quelque chose de l’ordre du secret, de l’intériorité. En même temps, il est membrane transparente, traversé par les êtres comme par la lumière du monde. Il y a, chez Florence Obrecht, une grande porosité. Telle une éponge, l’artiste est particulièrement sensible aux êtres et aux événements qui l’entourent et la touchent. Elle absorbe ce qui de la vie ressurgira ensuite dans l’œuvre, à l’atelier, par métamorphoses, hybridations, boutures. Se greffent ainsi chez elle l’amour de la peinture classique et celui des arts populaires, du folklore. Il n’est qu’à voir comment l’artiste a su réinventer l’art du portrait, socle fondateur d’une démarche née il y a plus de vingt ans. Au fil des œuvres, la peinture peut frayer avec l’installation, prendre l’aspect d’objets, se mêler à des rubans ou à des fleurs artificielles, avoir les bords peints. Plus récemment, l’œuvre s’est faite bannières ou Memory jugs. Par cette hybridité, la peinture de Florence Obrecht convoque une dimension tant mémorielle que rituelle, entre profane et sacré. Toujours des amis ou de la famille, les modèles représentés se transforment, sous les doigts de l’artiste, par le travail de la couleur, la gestuelle, la matière. La peinture de Florence Obrecht cherche à rendre sensible une « présence ». Costumées, maquillées, les figures qu’elle peint deviennent comme les personnages d´une « procession-parade imaginaire et poétique ».
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Florence Obrecht, peintre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Florence Obrecht, eintre