Artiste - « Il y a certainement un tournant en cours dans mon travail, une envie d’aller sur d’autres territoires moins tournés vers moi », reconnaît Daniel Hourdé quand on lui parle de ses derniers grands dessins de fleurs au fusain et sculptures réalisés pour l’exposition « Fleurs & Couronnes » à la Galerie Larock-Granoff, à Paris.
Le motif de la couronne n’est pas nouveau dans l’œuvre, mais la dimension tragique et allégorique revêt cette fois une sensualité troublante en puisant dans la nature certains de ses éléments. Placée à l’extérieur de la galerie, quai Conti, Martyrium Mundi ne passe pas inaperçu de ce point de vue. Sphère miroitante en acier poli entourée d’une couronne dorée à l’or fin, elle exprime ce glissement en convoquant « ce que l’homme inflige à la planète », dit-il. Certes, l’intranquillité si propre à l’artiste et à l’œuvre demeure, mais les tourments s’incarnent moins dans le corps humain, « un mouvement amorcé avant la pandémie », précise-t-il. Une évolution à relier notamment à l’aménagement de l’atelier dans d’autres volumes plus clairs et plus aérés de sa demeure que ceux occupés jusqu’à présent, refuges de sculptures achevées et de sa passion pour l’art africain, égyptien ou péruvien. Dans l’atelier, une réplique d’une sculpture ancienne, Le Massacre d’Athéna, est en cours, à la demande d’un de ses fondeurs aujourd’hui galeriste à Athènes. « Elle est la seule femme sculptée dans l’œuvre », rappelle le texte de Dominique Baqué dans la monographie réalisée sur l’artiste aux Éditions du Regard. Elle le reste. Du moins pour l’instant.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Daniel Hourdé - Artiste
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°747 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : Daniel Hourdé - Artiste