À l’occasion des 40 ans de la disparition d’Henri-Georges Clouzot (1907-1977), cinéaste culte (Le Corbeau, Quai des orfèvres, Les Diaboliques, etc.), et en parallèle de l’exposition hommage consacrée à ce créateur à la Cinémathèque française, jusqu’au 29 juillet prochain (« Le mystère Clouzot »), l’espace Topographie de l’art propose, dans une exposition orchestrée par Paul Ardenne, et qui réunit treize plasticiens d’aujourd’hui (Miguel Chevalier, Aurélie Dubois, Claude Lévêque, Frank Perrin…), de tisser des liens entre un cinéma, daté mais toujours d’actualité, et les arts plastiques.
« Une suite contemporaine » déploie une série d’œuvres, tous médiums confondus, focalisant tant sur une scène particulière que sur une ambiance ou encore sur un thème cher au réalisateur : la noirceur morbide, la femme, l’amour fatal, le voyeurisme, la jalousie, la conspiration.
Boisrond, avec une installation foutraque explorant son atelier, revisite la figure du « gisant » dans Les Diaboliques ; Ange Leccia, via son arrangement vidéo Charlotte/Clouzot, capte l’ambiance hypnotique de L’Enfer ; Filip Markiewicz, dans son dessin charbonneux La Beauté de la peur, aborde la corruption par l’argent. L’ensemble fonctionne, car, d’une part, les propositions sont globalement convaincantes, et, d’autre part, le « chercheur d’absolu » qu’était Clouzot, à la fois conteur visuel et collectionneur, était très ouvert sur la création plastique : non seulement son Mystère Picasso (1956) filme au plus près l’ogre de la peinture, mais deux de ses films notoires, l’inachevé L’Enfer (1964) et son tout dernier film, La Prisonnière (1968), citent explicitement l’art cinétique.
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Close-up sur Clouzot
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°708 du 1 janvier 2018, avec le titre suivant : Close-up sur Clouzot