DOLE Les œuvres de Jean-Marc Cerino sont silencieuses. Et pourtant, elles mettent en scène des événements fracassants, différentes catastrophes qui ont marqué le siècle dernier (guerres ou autres cataclysmes).
Pour autant, l’artiste n’a rien d’un reporter. Certes, le « naturalisme » de ces images, le fait qu’on sait qu’elles sont issues de photographies, nous assure de leur effet de réel et de leur valeur de témoignage. Visibles dans les journaux, ici les représentations sont retravaillées, isolées, agrandies, extraites de leur contexte médiatique et projetées dans l’espace artistique. Possédant leurs propres règles, ces signes ne s’arrêtent pas à un simple rapport mimétique avec l’environnement, à une transcription de la réalité. Ces travaux happent le regard, l’obligent à un degré d’attention qu’il a perdu face à la photographie d’actualité, car Cerino y injecte un surplus personnel et critique, déplace l’accent de l’esthétique à l’éthique. Les visiteurs, eux, défilent à travers les salles en silence, sans commentaires.
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Clichés des clichés
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Abonnez-vous dès 1 €Jusqu’au 21 septembre, Le grain des jours, Musée des beaux-arts de Dole, 85 rue des arènes, 39100 Dole, tél. 03 84 79 25 85, tlj lundi et dimanche matin 10h-12h et 14h-18h.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°418 du 5 septembre 2014, avec le titre suivant : Clichés des clichés