1981 Claire Tabouret naît au Pertuis, une petite ville au nord d'Aix-en-Provence dans un milieu qui ne la prédispose pas forcement à devenir artiste. À l’âge de 4 ans, cependant, elle se souvient avoir dit à ses parents alors qu’elle visitait les Nymphéas de Monet, à l’Orangerie, qu’elle voulait devenir peintre. Déjà elle témoigne d’une solide détermination et ambition. C’est cette ferme résolution qui lui permet de réussir l’un des concours les plus difficiles des écoles supérieures d’art : les Beaux-Arts de Paris dont elle sort diplômée en 2006 avec un viatique qui n’est déjà plus indigne en ces années de retour de la peinture : celui justement de peintre figuratif. Repérée par la galerie Isabelle Gounod et le collectionneur et critique d’art Philippe Piguet (longtemps collaborateur de L’ŒIL), elle enchaîne les expositions collectives jusqu’en 2013, année charnière lorsque François Pinault lui achète un premier tableau.
2015 Elle s’installe pour y vivre et travailler, dans une maison de Los Angeles, quittant son atelier du Pré-Saint-Gervais à Paris. Comme de plus en plus d’artistes français (mais encore trop peu nombreux), elle n’hésite pas à partir loin pour se remettre en cause et découvrir de nouveaux horizons. À sa sortie des Beaux-Arts, elle passe un an à New York à la Cooper Union School. En 2012, elle effectue une résidence à Pékin au centre Yishu 8. Grâce à ses relations internationales, elle a l’opportunité d’exposer hors de l’Hexagone comme en 2017 au Yuz Museum à Shanghaï ou en 2023 à l’Institute of Contemporary Art (ICA) de Miami. À cette époque, elle ne se cantonne plus dans la peinture figurative et s’est lancée dans la sculpture.
2021 Elle figure en bonne place dans l’exposition d’ouverture de la Collection Pinault à la Bourse de Commerce témoignant de son succès chez les collectionneurs fortunés. Elle a quitté depuis longtemps la galerie Isabelle Gounod puis Bugada & Cargnel pour Almine Rech à Paris et Perrotin en Asie. Ses portraits de groupe et autoportraits simples et efficaces séduisent par leur immédiateté et aspect délavé au confluent de nombreuses sources connues. Elle ne semble pas lasser ses acheteurs comme elle l’indique un jour au Journal des Arts : « Les collectionneurs ne peuvent pas se dire :“J’ai un Claire Tabouret, c’est bon, je ne vais pas en avoir un deuxième.” Au contraire, chaque fois que j’arrive avec une nouvelle série, ils ont envie d’acquérir une œuvre. »
2024 L’artiste est choisie parmi sept autres artistes pour réaliser des vitraux contemporains d’une hauteur de 7 mètres, dans six chapelles du bas-côté sud de la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris. La commande avait été lancée en décembre 2023 par Emmanuel Macron. Les projets, remis le 4 novembre par les candidats sélectionnés, ont été examinés par un comité artistique présidé par Bernard Blistène. Consultés, le président de la République et l’archevêque de Paris ont donné un avis favorable. Les vitraux seront conçus par les ateliers du maître verrier Simon-Marq. Ils ne représentent que « 5 % des plus de 120 verrières dans la cathédrale », selon le communiqué de presse qui veut ainsi répondre à la campagne lancée par un blog militant opposé à toute trace d’art contemporain dans la cathédrale. Ces vitraux auront-ils la force de ceux de Pierre Soulages à l’abbatiale de Conques ? Réponse fin 2026.
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Claire Tabouret, la peintre figurative et sculptrice, va dessiner six vitraux pour la cathédrale Notre-Dame
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°646 du 3 janvier 2025, avec le titre suivant : Claire Tabouret, Artiste : La peintre figurative et sculptrice va dessiner six vitraux pour la cathédrale Notre-Dame