Claire Le Restif, directrice du Crédac

Claire Le Restif, sa directrice depuis 2003, y a pour sa part développé un important programme de partenariats avec des lieux étrangers, dans une économie de moyens qui n’a jamais entravé l’ambition de ses projets. Cette curatrice de formation n’a eu de cesse, en effet, d’interroger les enjeux artistiques mais aussi sociétaux de l’exposition, son « outil ». En 2007, elle réunit ainsi les structures de l’association Tram d’Île-de-France, dont Caroline Bourgeois est alors présidente, autour de l’événement « Hospitalités » et de la notion d’accueil – « La question nous semblait déjà urgente. » Afin de repousser les limites du Crédac, elle lance en 2008 « Royal Garden », projet curatorial en ligne, puis ouvre, en 2015, le Crédakino, espace de projection dédié au cinéma et à la vidéo. Elle a également œuvré pour la reconnaissance officielle des centres d’art – validée par une directive ministérielle – et leur labellisation « d’intérêt national », défendant, avant tout, la liberté dont elle bénéficie dans son travail et dont elle fait à son tour profiter les artistes. Créer une résidence au sein du Crédac fait d’ailleurs partie de ses objectifs immédiats. Et à plus long terme ? Comme elle tente de l’enseigner aux étudiants du master pro d’art contemporain de l’université Paris IV-Sorbonne dont elle est professeure associée depuis 2015 : « Le but, c’est le chemin. »