Apparu au milieu des années 1980, l’art d’Yvan Le Bozec s’est d’emblée fait remarquer par une iconographie qui en appelait au mot, voire au bon ou au gros mot, expressément fondée sur le jeu décliné de l’initiale de son prénom. Multipliant les registres plastiques les plus variés, faisant tour à tour appel à la peinture, à la photo, à la vidéo, Le Bozec réserve au dessin le plus clair de son temps, le mêlant aux autres moyens d’expression dans des compositions qui ne manquent ni de corps, ni de caractère. Ce n’est pas seulement parce que son exercice est léger et qu’il peut s’effectuer à la volée dans n’importe quelles conditions matérielles d’installation – Le Bozec est d’une nature volontiers nomade – mais parce que le dessin relève d’un art du raccourci et de l’énigme propre à correspondre à l’esprit de l’artiste. Il aime tout ce qui fait signe dans l’immédiat, visuellement ou verbalement, quitte à ne pas se livrer au premier regard. Dessinateur absolument, Yvan Le Bozec cultive un art de la syncope afin de ne rien perdre de la fraîcheur du sens et d’être toujours au plus près de la première pensée. A l’instar de cette figure de lapin, interloqué par la rapidité du temps qui passe, issue tout droit de la merveilleuse légende d’Alice.
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Carte blanche à Yvan Le Bozec
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°543 du 1 janvier 2003, avec le titre suivant : Carte blanche à Yvan Le Bozec