Photographe - Calais, Notre-Dame-des-Landes pour ne citer que deux séries les plus récentes, ou encore celle entamée dernièrement sur l’opposition de Sioux au projet de construction relancé par Trump d’un pipeline dans le Dakota du Sud : toutes les images de Bruno Serralongue portent en elles les luttes et, dans leurs usages, un positionnement radical quant à son refus de les voir diffusées dans les médias, compte tenu de ce que ces derniers peuvent en faire.
Depuis ses différents séjours au Chiapas et le travail photographique auquel ils ont donné lieu, la question d’une terre à défendre irrigue ses travaux. Derrière le grand calme et la retenue de la personne, une pensée en lutte se déplie, porteuse tout autant d’images sur des usines que l’on ferme, de Florange à Bosal, que sur le travail d’ouvriers comme ceux des ateliers de fabrication et de réparation de wagons de marchandises du groupe Ermewa, photographiés récemment. Rares sont les photographies d’affrontements qu’il retient, bien que dans ses archives sommeillent plus d’un millier d’images de manifestations réalisées depuis plus de trente ans, de celles contre la loi Devaquet en 1986 à celles des Gilets jaunes. L’inscription de chaque série dans un temps long et ouvert (aucune n’est close) lui « permet de trouver la forme la plus appropriée », dit-il. Approche que l’on découvrira ensuite sur les murs d’un musée, d’un centre d’art ou de sa galerie parisienne Air de Paris, ou encore en usage libre de droits pour les naturalistes de Notre-Dame-des-Landes ou les organisateurs des manifestations contre la COP21.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Bruno Serralongue - Photographe
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°730 du 1 janvier 2020, avec le titre suivant : Bruno Serralongue - Photographe