Mécène - Quand elle pousse un peu par hasard la porte d’une exposition d’art aborigène au passage de Retz, à Paris, en 2003, Bérengère Primat est une jeune femme de 30 ans, fille d’une famille d’industriels et collectionneurs d’art, qui sans doute cherche encore un sens à sa vie.
Lorsqu’elle pose son regard sur les peintures sur écorce exposées, son existence bascule. « Ces œuvres ne me quittaient plus », confie-t-elle. À peine six mois plus tard, la voici à l’autre bout du monde, en Australie, avec un autre passionné d’art aborigène, le collectionneur et galeriste Arnaud Serval, dont elle avait vu l’exposition. Avec celui qui deviendra bientôt son mari, elle part à la rencontre des artistes. « J’ai constitué une collection sans même m’en rendre compte, en achetant des œuvres à ceux que j’aimais », remarque-t-elle aujourd’hui. Lorsque le couple se sépare, en 2012, le goût de Bérengère Primat s’affirme encore. « Je suis de plus en plus sensible aux œuvres des femmes, que je fréquente davantage », observe-t-elle. Au fil du temps, Bérengère Primat a constitué une collection de huit cents pièces, qui s’avère l’une des plus importantes d’Europe. En 2018, cette Française établie en Suisse reprend la Fondation Pierre Arnaud, à Lens, en Suisse. Elle la rebaptise « Opale », « du nom d’une pierre mythologique dans la culture aborigène ». Son but : faire connaître l’art aborigène et soutenir la création. En juin, sa première exposition, « Before Time Began », expose quatre-vingts œuvres majeures de sa collection pour explorer la notion du rêve dans la culture aborigène.
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Bérengère Primat - Mécène
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : Bérengère Primat - Mécène