Comme chaque année maintenant, la Fiac est synonyme de remise de prix. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des deux plus prestigieuses récompenses françaises.
Les 19 et 20 octobre, les pronostics iront bon train. Pendant la Fiac, on voit les paris s’ouvrir à l’occasion du prix Marcel Duchamp, instauré en 2000 par l’Adiaf, une association essentiellement composée de collectionneurs privés, et du prix Ricard, lancé par la fondation éponyme en 1999.
Le premier dote de 35 000 euros et d’une exposition à l’espace 315 du Centre Pompidou l’heureux héritier de Duchamp, qui est élu par un jury de professionnels. Le prix Ricard, lui, a choisi le vote d’un collège de collectionneurs, de professionnels du monde de l’art et d’associations d’amis de musée, pour acheter au digne représentant de la jeune scène française une œuvre de 15 000 euros destinée à rejoindre les collections du Musée national d’art moderne. L’enjeu est donc loin d’être symbolique pour les artistes et galeries.
Le prix Ricard
Et, cette année, le « Duchamp » rejoint le « Ricard », Matthieu Mercier, ancien lauréat du premier en 2003, s’étant vu confier le commissariat du prix « jaune ». Car la fondation Ricard fait toujours appel à des commissaires pour sélectionner une dizaine de candidats parmi la foisonnante scène française, c’est là son originalité. Le regard d’un artiste est-il différent ? Jugement sur pièces, le 12 octobre, pour découvrir une vision hétérogène de la notion de paysage, revue et corrigée, adaptée et synthétisée par onze artistes, exposés ensemble mais adversaires.
À la centaine de membres du jury de voter ensuite pour celui jugé le plus représentatif de sa génération et de la scène actuelle, même si, cette année, Mathieu Mercier brouille un peu les pistes en ayant choisi un Stéphane Calais ou un Hugues Reip dont la carrière a déjà une dizaine d’années (lire p. 37).
Le prix Duchamp
Le prix Duchamp a, quant à lui, resserré la liste de ses hypothèses, sélectionnant trois artistes dits « d’installation » et un peintre, Adam Adach. Ses toiles figuratives devront tenir la dragée haute aux univers elliptiques de Tatiana Trouvé, à l’humour tranchant de Richard Fauguet et aux ambiances désabusées de Pierre Ardouvin. Pour la Fiac, chacun se voit confier un stand d’une dizaine de mètres carrés où il peut déployer son art. À ce petit jeu, Philippe Mayaux avait bien été le meilleur l’an dernier. Les paris sont donc ouverts. Mais l’objectivité du jury saura-t-elle résister aux pressions du marché ? Signe des temps, à la Biennale de Venise, la composition du jury est restée secrète jusqu’en septembre. Suspense.
Prix Marcel Duchamp, Grand Palais, www.adiaf.com, du 18 au 22 octobre 2007. Annonce du lauréat le 20 octobre à 12 heures à la Fiac. Prix Ricard, « Dérive », 12, rue Boissy-d’Anglas, Paris VIIIe, www.fondation-entreprise-ricard.com, du 12 octobre au 16 novembre 2007. Annonce du lauréat le 19 octobre 2007.
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Avec les prix Duchamp et Ricard, la Fiac inaugure la saison des récompenses
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°595 du 1 octobre 2007, avec le titre suivant : Avec les prix Duchamp et Ricard, la Fiac inaugure la saison des récompenses