Photographe - La résidence de trois mois au domaine de Kerguéhennec s’est inscrite juste à la fin de son grand cycle de travail sur Georges Bataille, clôturé par le livre Journal de l’œil (Les Globes oculaires).
Pour la première fois, Anne-Lise Broyer a amené son petit garçon de 7 ans avec elle, et a travaillé « de manière totalement intuitive », dit-elle. C’est-à-dire sans construire son travail autour d’un livre et d’un écrivain, ni à partir de ce que leur lecture lui inspire en images. L’appréhension du domaine avec son enfant l’a vue ainsi adapter son pas au sien et « laisser monter le projet au fur et à mesure de leurs promenades ». De leur découverte progressive du domaine, de ses paysages et des perspectives occultées par la végétation sont nées des photographies, des images de bouquets séchés issus de leurs cueillettes régulières de végétaux retravaillées ensuite à la mine de plomb. Si photographie et dessin forment souvent un pas de deux chez elle, la nature morte est une première comme cette appréhension simple et directe du paysage sans construction mentale. Aux livres et univers de Pierre Michon, Bernard Noël et Georges Bataille, succède donc aujourd’hui une nouvelle période, sans tourner pour autant le dos aux écrivains et aux poètes qui lui sont chers. De livre en livre, la constellation s’élargit à d’autres auteurs. Aux contributions de Yannick Haenel, Muriel Pic ou Bertrand Schmitt pour Journal de l’œil vient s’adjoindre aujourd’hui celle de Suzanne Doppelt pour Chant de la phalène, son dernier ouvrage né de sa résidence à Kerguéhennec.
2013
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Anne-Lise Broyer - Photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°734 du 1 mai 2020, avec le titre suivant : Anne-Lise Broyer - Photographe