Le plus parisien des artistes japonais a succombé depuis longtemps au charme addictif du petit noir serré.
Mince silhouette sombre abritée d’un parapluie, Aki Kuroda regarde pleuvoir autour de lui les tasses à café dans un film muet qui tourne en boucle sur un écran immergé… au milieu des poissons de l’Aquarium de Paris. Impossible ici d’accrocher un tableau au mur, sans parler de la faible luminosité. Malgré les innombrables contraintes du lieu, l’artiste a cependant accepté l’invitation à y exposer, comme il avait accepté avec enthousiasme, il y a deux ans, la carte blanche de Gallimard pour illustrer le Hamlet de Shakespeare – un grand volume agrémenté de cinquante dessins originaux paru en 2017. Lui qui affirme, dans son travail, procéder par « collage », « assemblage » et « bricolage » a de toute façon peu de prédilection pour les atmosphères de white cube, auxquelles il préfère l’animation de la ville, son grand sujet. Dans cet univers sous-marin verdâtre déjà saturé visuellement, il a souhaité apporter du mouvement, une « dynamique », et a organisé en peintre coloriste, mais aussi en sculpteur, en vidéaste et, presque, en architecte, un parcours autour de quatre îlots emblématiques de sa mythologie personnelle, qui fit son succès chez Maeght et témoigne de la grande versatilité de son style. En parallèle de son travail pictural, Aki Kuroda crée depuis vingt ans des spectacles performances dont la soirée de vernissage offrira un aperçu sous forme de happening improvisé avec chanteur, danseuses, samouraïs et infirmières.
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Aki Kuroda - Aquarium De Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°716 du 1 octobre 2018, avec le titre suivant : Aki Kuroda - Aquarium De Paris