Adélaïde Blanc : Les échanges entre les générations participent au renouvellement fécond de la peinture contemporaine

Bien que les expositions consacrées uniquement à ce médium soient moins courantes au Palais de Tokyo, la peinture y est souvent présente, notamment à travers les œuvres de peintres, mais aussi d’artistes qui emploient différentes techniques, tels que Gareth Nyandoro, Adrien Vescovi, Isabelle Cornaro, Vidya Gastaldon ou encore Jean-Michel Alberola.
 

Le parcours de Nina Childress, longtemps resté souterrain, raconte quelque chose de cet intérêt renouvelé pour la peinture contemporaine. Mais ce sont ses recherches incessantes sur les images empruntées au cinéma et à la télévision, sa joyeuse obstination à détourner les couleurs et à décliner les motifs, qui font de son travail une référence, notamment pour de jeunes artistes. Celui-ci avait donc toute sa place dans l’exposition collective « Futur, ancien, fugitif » qui, en 2019, mettait en regard des pratiques d’artistes de toutes générations.
 

Il me semble que les ponts entre les générations d’artistes relèvent de dynamiques collectives et horizontales. C’est visible chez les peintres qui se retrouvent autour de lieux et de projets autogérés, tels que « Palette Terre » créé en 2014 par Bastien Cosson, et autour d’expositions mettant en avant leurs préoccupations communes. En 2019, la peintre Camila Oliveira Fairclough avait invité pour son exposition personnelle à la Salle de Bains, à Lyon, une quinzaine de peintres de différentes générations (d’Alain Séchas à Corentin Canesson). Ces échanges participent au renouvellement fécond de la peinture contemporaine.