Alexander Calder est un prestidigitateur qui, en guise de baguette, manie avec dextérité de ses mains épaisses un frêle pinceau.
Le film de Carlos Vilardebó, projeté au cœur de l’exposition du Musée Zervos de Vézelay, le montre à l’ouvrage au sein de son atelier installé dans une ancienne porcherie à Saché, en Indre-et-Loire, et surnommé « La Gouacherie ». À partir des années 1950, il s’y rend chaque matin pour peindre. Loin d’être secondaires par rapport à ses sculptures, ses gouaches ont une place à part dans son œuvre de pleine maturité. C’est donc en toute logique que certaines d’entre elles, notamment son lumineux Soleil noir, prennent place sous deux mobiles de la collection permanente du musée, sans en prendre ombrage, bien au contraire. Les teintes vives d’une palette réduite le plus souvent aux couleurs primaires, accompagnées de noir et de blanc, s’expriment dans toute leur intensité entre les murs de pierres blanches de l’édifice. L’œuvre la plus surprenante reste sans doute celle peinte sur une nappe pour le 80e anniversaire de Miró. Un étrange personnage brandissant un cerf-volant rouge y est représenté. Un appel d’air qui finit par conduire le visiteur à l’extérieur, jusqu’à la basilique du village, devant laquelle trône un stabile. Sa lourde stature semble le clouer au sol et, pourtant, sa partie supérieure se met à tourner paresseusement au moindre souffle de vent, comme par magie…
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Calder le magicien…
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Abonnez-vous dès 1 €Alexabder Calder, Les Astres, 1966, gouache sur papier, 75 x 108 cm, Centre Pompidou, Paris, Photo Centre Pompidou / MNAM-CCI
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°704 du 1 septembre 2017, avec le titre suivant : Calder le magicien…