La foire off de la Fiac s’est installée dans le paysage artistique parisien avec une recette simple mais efficace : le mélange des genres de qualité pour collectionneurs avertis ou novices.
Événement incontournable de la rentrée, Art Élysées, pour sa 11e édition, met plus que jamais les bouchées doubles pour réaffirmer, s’il en était encore besoin, un dynamisme à toute épreuve et une identité claire : cette foire brasse maîtres du XXe siècle et artistes émergents, tout en s’ouvrant au design et au street art, celui-ci étant particulièrement mis à l’honneur au sein du pavillon 8e Avenue.
Sur les Champs-Élysées, le parcours, regroupant une centaine d’exposants dans quatre pavillons éphémères abritant des sections distinctes (arts moderne, contemporain, urbain et design), invite ainsi les nombreux visiteurs à parcourir les allées pour y dénicher tout autant du contemporain dernier cri, à voir entre autres chez Baudoin Lebon ou chez Celal, que du moderne à valeur muséale ; sur son stand, la Galerie Messine affiche du lourd avec des pièces de qualité signées Dufy, Klein, Vasarely, Venet et autres Alberto Biasi, pour des prix allant de 25 000 à 300 000 euros. Mais, pour les primo-acquéreurs, au budget souvent plus limité, pas d’inquiétude, ils pourront se faire plaisir chez Glénat en craquant pour des feuilles (prix entre 450 et 15 000 euros) de jeunes illustrateurs et dessinateurs talentueux tels Corboz, Ledroit, Manoukian et Serio. Parmi les nouveautés de l’édition 2017, les organisateurs proposent dans la section Art (pavillon A) une exposition inédite, « Odyssée », du peintre Fred Kleinberg, qui, en collaboration avec l’ONG Médecins du Monde, dévoile une série coup de poing de grandes productions témoignant de l’inquiétant phénomène migratoire actuel. Puis, dans la section Design (pavillon C), on découvrira un focus sur le design contemporain belge avec l’Atelier Jespers, ainsi qu’un aperçu de l’incroyable collection d’« Esthétique domestique » (chaussure de ski, ventilateur, boîte à œufs…) de Jean-Bernard Hebey, homme de médias devenu grand spécialiste mondial de design industriel. Enfin, il ne faudra pas manquer d’aller s’amuser sur le stand Huberty & Breyne en savourant les pieds de nez à l’art, et à son marché, du facétieux Chat de Philippe Geluck.
De toute évidence, il y en a vraiment pour tous les goûts, les grandes références de l’histoire de l’art côtoyant ici les pimpants plasticiens actuels, ainsi que pour toutes les bourses, les prix s’échelonnant globalement, selon Isabelle Keit, directrice de la foire, de 500 à 50 000 euros.
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Art Élysées la petite foire devenue grande
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°705 du 1 octobre 2017, avec le titre suivant : Art Élysées la petite foire devenue grande