Rendez-vous très attendu des collectionneurs européens d’art contemporain, Art Brussels, désormais annuel, accueille du 24 au 28 avril, pour sa seizième édition, quatre-vingt-dix exposants, dont un quart de jeunes galeries.
BRUXELLES. Face à la hausse de la fréquentation et à celle du volume de ventes enregistrées en 1997, les organisateurs d’Art Brussels ont décidé de faire évoluer la formule. Plusieurs nouveautés marquent l’édition 1998. La manifestation, qui devient annuelle, accueille environ 90 exposants, au nombre desquels figurent un quart de “jeunes galeries” bénéficiant de tarifs privilégiés. Elle comprend 40 % d’exposants belges et 60 % d’étrangers. “Plusieurs jeunes galeries bénéficient d’une invitation à prix réduit, à l’image de ce qui se fait dans de nombreuses foires. C’est une initiative très positive”, déclare Frédéric Giroux (galerie Montenay-Giroux). Point de vue divergent de Michel Durand-Dessert : “Je crains que la présence d’un nombre plus élevé d’exposants – 92 au lieu d’une cinquantaine – ne conduise à une foire moins intimiste, attirant un plus grand nombre de visiteurs peut-être moins connaisseurs que la clientèle fréquentant habituellement le salon. Le profil des galeries présentes me semble plus traditionnel, plus classique qu’il ne l’était lors des éditions précédentes”. Une garantie pour ces exposants : le nombre généralement élevé de collectionneurs, d’origine belge, néerlandaise, luxembourgeoise, allemande ou française, présents sur le salon. Cet élément constitue en effet une motivation importante pour les galeries qui font le voyage. “Ce qui nous attire à Bruxelles ? La proximité géographique, la bonne organisation du salon, ainsi que la présence de bons collectionneurs d’art contemporain”, confirme-t-on à la Galerie de France.
Les grandes tendances du cru 1998 ? La photographie, la vidéo comme les installations devraient être mieux représentées. La galerie H et R Projects, nouvellement implantée à Bruxelles et créée à l’initiative des galeristes français Philippe Rizzo et Ghislaine Hussenot, propose par exemple des photographies de Vanessa Beecroft, mais aussi d’imposants tirages d’immeubles ou de constructions en travaux réalisés par Andreas Gursky. La galerie Durand-Dessert, qui signe là sa septième participation, expose également des photographies, notamment un tirage géant de Jacob Burckhart qui représente un chameau grandeur nature, ainsi qu’une photographie de Patrick Tosani montrant en contre-plongée la masse monolithique d’un corps. À noter également un grand portrait de Mao, une huile sur toile de Ming, et un autoportrait de Giuseppe Penone exécuté avec des épingles. Sur le stand de la Galerie de France sont présentées des œuvres de Per Kirkeby, Rebecca Horn et Eugène Leroy.
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Art Brussels rajeunit
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