ÇANAKKALE (TURQUIE) [07.09.16] – L’atmosphère qui règne en Turquie depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet dernier a conduit les organisateurs de la biennale de Çanakkale à annuler la 5e édition de la manifestation, initialement prévue entre le 24 septembre et le 6 novembre. La directrice artistique a démissionné.
Un mois après que la biennale de Sinopale a annoncé le report de sa sixième édition, c’est au tour de la biennale de Çanakkale d’annuler sa cinquième édition, à trois semaines à peine de son ouverture. Beral Madra, la directrice artistique de la manifestation et commissaire associée de la biennale depuis 2012 a également annoncé sa démission. « Nous sommes profondément attristés par la tournure qu’a pris l’agenda politique, qui ne place pas l’art dans ses priorités » a déclaré l’organisation Çanakkale Biennial Initiative (CABININ), aux commandes de la manifestation depuis 2008.
Initialement programmée entre le 24 septembre et le 6 novembre 2016, la cinquième édition de la biennale de Çanakkale avait pour thème « terres natales » et migrations. Située au nord ouest de la Turquie, la ville et la province de Çanakkale sont particulièrement confrontées aux migrants qui tentent de gagner l’Union européenne par la Grèce. Quarante-deux artistes devaient présenter leurs œuvres à cette occasion, parmi lesquels Halil Altındere, Alfredo Jaar et JR.
D’après The Art Newspaper, des milliers d’acteurs du secteur culturel figurent parmi les 35 000 personnes détenues par le régime du président Recep Tayyip Erdogan depuis la tentative de putsch du 15 juillet dernier.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Annulation de la biennale turque de Çanakkale dans un climat d’hostilités
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Vue d'une salle de la 4e biennale Çanakkale en 2014 avec des oeuvres de Khaled Jarrar, AyÅŸe Erkmen, Astrid Walsh, Guven Incirlioglu et Raziye Kubat - Photo Biennale Çanakkale