Ann Veronica Janssens est nommée professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts

Née en 1956 en Grande-Bretagne, Ann Veronica Janssens vit à Bruxelles. Elle travaille depuis la fin des années 1970 sur des recherches artistiques basées sur l’expérience sensorielle. À travers des installations, des projections, des sculptures ou encore des environnements immersifs, elle invite le spectateur à entrer dans un espace sensitif nouveau où tout est jeux de matières et de phénomènes physiques.

Elle est reconnue internationalement pour ses installations immergeant les spectateurs dans des brouillards artificiels colorés qui remettent en question les sensations et l’orientation et mettent en avant l’instabilité de la perception. « Il s’agit de provoquer l’expérience de l’excès, du dépassement des limites. Les situations d’éblouissement, de rémanence, de vertige, de saturation, de vitesse, d’épuisement, m’intéressent car elles nous permettent de nous structurer autour d’un seuil d’instabilité visuelle, temporelle, physique et psychologique » avait-elle dit en 2004 dans le livre Ann Veronica Janssens 8’26’’.

Après avoir exposé à la Biennale de Venise (1999), à la Neue Nationalgalerie de Berlin (2001), au MAC Marseille (2003) ou encore à la galerie Air de Paris (2010), elle avait initié le projet Laboratoire espace cerveau avec l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne (2009). Elle a également enseigné à l’École de recherche graphique et à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles.

Aujourd’hui, Ann Veronica Janssens va mettre ses connaissances au service des élèves de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (Ensba) ; peut-être leur fera-t-elle « expérimenter l’insaisissable ».