Livre

Une fable sur Vincent et Théo van Gogh

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 14 mars 2018 - 166 mots

Essai.« Comment les frères Van Gogh ont fait mieux que Warren Buffet », annonce fièrement le titre du livre en couverture.

La déception est à la mesure de la promesse. En résumé, l’auteur, pourtant directeur scientifique de l’Institut Van-Gogh, soutient que Vincent, loin d’être une victime de la société comme on le présente trop souvent, a au contraire développé en stratège avec son frère Theo une véritable entreprise autour de sa production picturale. La preuve ? la valeur de ses toiles aujourd’hui. Une démonstration totalement absurde, avançant que Van Gogh utilisait la peinture en couche épaisse afin « de faire briller ses couleurs plus longtemps que celles de ses contemporains ». Une argumentation minimale noyée dans des considérations ouvertement réactionnaires à l’égard de l’art actuel, des universités… Le tout rédigé dans un français plus qu’approximatif. « Dans le présent ouvrage […] tout est faux et inventé »,écrit-il page 147. On aimerait le croire.
 

Le Capital de Van Gogh, Wouter van der Veen,
éd. Actes Sud, Arles, 166 p. 18 €.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°497 du 16 mars 2018, avec le titre suivant : Une fable sur Vincent et Théo van Gogh

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