Qu’est-ce qui fait courir François Hollande au musée ?

L’inauguration de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, sept ans après son ouverture, a réparé de son côté un impair tout en donnant l’occasion au président de prononcer son premier grand discours sur l’immigration. Si 2014 n’a jamais vu autant le président fréquenter les musées, comparé au début de son quinquennat ou à 2013, la cartographie de ses déplacements est à relier davantage à ses liens politiques, amicaux et à son intérêt pour l’histoire qu’à son penchant pour l’art. Pas moins de trois visites à l’IMA depuis que Jack Lang en est le président pour visiter « Le Maroc contemporain », « Hajj le pèlerinage à La Mecque » et, pour la Fête de la musique, deux visites également au Quai Branly en 2013 et 2014 pour participer à la cérémonie des lauréats de la Fondation Chirac.

Sa présence fidèle n’est pas étrangère au soutien que lui apporta l’ancien chef de l’État lors de la dernière campagne présidentielle. Le Louvre compte aussi parmi les lieux les plus fréquentés. Après la visite de « De l’Allemagne » au Louvre avec Angela Merkel en 2013, le chef de l’État s’y est déplacé en 2014 pour la nouvelle aile des Arts de l’Islam et le départ d’Henri Loyrette tandis qu’à la BnF, l’exposition « Un été 14 » a fait l’objet d’une visite privée. Seuls le Centre Pompidou et le Musée d’Orsay n’ont pas encore fait l’objet d’un déplacement officiel, ni privé du président, pas davantage le Grand Palais excepté pour la Fiac et la soirée Nuit de Chine, ouverture du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine.