Guy Cogeval, nouveau président du Musée d’Orsay, a présenté les projets de son établissement pour les quatre années à venir.
PARIS - Nouveau président d’un musée « réputé intouchable », Guy Cogeval a officiellement présenté, le 4 septembre, son programme pour les quatre années à venir. Si le ton est énergique et enthousiaste, les projets ne manquent pas non plus d’ambition. Dans un musée accueillant annuellement deux fois plus de visiteurs que prévu, soit 3,5 millions, la révision totale des espaces et de leur circulation est aujourd’hui une priorité. L’architecte italienne Gae Aulenti, à qui l’on doit la reconversion de la gare d’Orsay, est ainsi venue analyser les changements possibles de la muséologie, en particulier sur le plan de l’éclairage et de la couleur des murs. Parmi les transformations marquantes envisagées, citons la reconversion du pavillon Amont en espace exclusivement dédié aux arts décoratifs, le transfert des collections postimpressionnistes dans le niveau médian de la galerie Lille, la création d’un espace dédié à la donation Meyer dans le lobby de l’ancien hôtel de la gare d’Orsay, le raccrochage de la collection Moreau-Nélaton et enfin le lifting du Café de l’Horloge par les frères Campana, designers brésiliens.
La polyphonie est le maître mot du cycle d’expositions, où l’on retrouvera Max Ernst, Louis II de Bavière, Jean-Léon Gérôme, Odilon Redon ou encore Claude Debussy. En forme d’apothéose, une grande rétrospective Claude Monet est prévue au Grand Palais en 2010, avec, en avant-goût, un colloque international sur l’impressionnisme en 2009. La création de liens forts entre les institutions semble tenir à cœur à Guy Cogeval. Il ainsi œuvré à la formation d’un « club du XIXe siècle », qui regroupe les différents musées de beaux-arts français et dont les responsables se sont déjà réunis une première fois – formule qu’il souhaite décliner à l’international. Une aubaine à l’heure des surcoûts imposés par les polices d’assurance et des « frais administratifs » exigés par les musées prêteurs.
Enfin, le projet du Musée de Giverny, consacré à l’impressionnisme et dont le pôle scientifique est assuré par le Musée d’Orsay, est sur les rails. Guy Cogeval a nommé au poste de conservateur Marina Ferretti-Bocquillon, longtemps chargée de mission au Musée d’Orsay où elle a contribué à l’organisation d’expositions telles « Le Néo-impressionnisme » en 2005 (lire ci-contre). Financé en majeure partie par le conseil général de l’Eure, ce nouvel établissement public ouvrira ses portes le 1er mai 2009 dans l’édifice laissé vacant par la Terra Fondation. Une possible collaboration avec l’Institut de France, propriétaire de la maison de Monet toute proche, est actuellement à l’étude.
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Projets d’avenir
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°287 du 19 septembre 2008, avec le titre suivant : Projets d’avenir