Spécialisé dans la restauration et la conservation des tapis et tapisseries, Pierre Chevalier explique ici le rôle joué par la Sema (Société d’encouragement aux métiers d’art), qu’il préside depuis 1997.
Qu’est-ce que la Sema ?
La Société d’Encouragement aux métiers d’art est une association (loi 1901) reconnue d’utilité publique. Unique en Europe, elle emploie vingt-cinq salariés et compte une petite centaine de bénévoles. Placée sous la tutelle et subventionnée par le secrétaire d’État aux PME, les sièges des membres de l’association sont répartis entre artisans d’art et institutionnels.
Quelles sont les missions de cette association ?
Sa principale mission est de promouvoir et favoriser le développement des métiers d’art en France et à l’international. Pour cela, la Sema s’adresse de manière privilégiée aux jeunes, qu’elle désire sensibiliser à ces professions et à leurs perspectives d’emploi. Plusieurs outils et services sont mis à leur disposition : un centre de ressources unique en France, présentant quelque deux cents métiers d’art et plus de trois mille formations, ainsi qu’une vidéothèque sur les métiers d’art (la Semascope), riche de trois cent cinquante films. La Sema soutient et anime par ailleurs des classes découvertes et des classes à projet artistique et culturel ; elle organise chaque année les prix “Sema jeunes“, réservés aux élèves et aux apprentis, et finance des stages de perfectionnement en atelier. Notre association a également pour objectif d’accompagner le développement économique des métiers d’art sur tout le territoire, en conseillant les acteurs locaux souhaitant, à partir de ces métiers, revitaliser une région, une commune… Quelque quatre-vingts délégués départementaux et régionaux bénévoles relayent ainsi l’action de la Sema sur le terrain. Enfin, nous nous attachons à faire mieux connaître et à promouvoir nos métiers grâce notamment au site Internet
(www.metiersdart-artisanat.com), à la diffusion de notre magazine Métiers d’art (bimestriel), ainsi qu’aux prix que nous décernons chaque année aux jeunes et aux professionnels les plus talentueux pour distinguer leur savoir-faire.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les artisans d’art aujourd’hui ?
Le secteur le plus touché actuellement est celui de la création [les métiers d’art sont répartis en trois secteurs : tradition, création et restauration du patrimoine, ndlr]. J’espère que ce siècle naissant sera à l’opposé du XXe, qui a été le siècle de la consommation, du jetable et de l’éphémère.
Quelles sont les perspectives d’emploi pour les jeunes ?
Les débouchés sont indéniables. En effet, beaucoup de métiers d’art sont exercés par des artisans, dont la moitié a plus de cinquante ans aujourd’hui. Il faut donc penser aux aides susceptibles de faciliter la reprise de ces entreprises.
Comment est né le projet des “Journées des métiers d’art” ?
Ce projet est né d’un constat : la France est à l’origine de nombreuses manifestations (les Journées du patrimoine, la Fête de la musique…) qui ont été reprises en Europe. J’ai proposé que nos métiers fassent également l’objet de Journées susceptibles de les révéler dans toute leur diversité et leur richesse. Le secrétariat d’État aux PME de l’époque a immédiatement adhéré à cette initiative. Il s’agit donc d’une volonté conjointe des politiques et des professionnels.
Qu’attendez-vous de cette première édition des Journées des métiers d’art ?
Que le public vienne nombreux au rendez-vous, afin que nous puissions proposer à nouveau cette manifestation l’année prochaine.
La Sema, Viaduc des Arts, 23 av. Daumesnil, 75012 Paris, tél. 01 55 78 85 85, www.metiersdart-artisanat.com
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Pierre Chevalier : « Promouvoir et favoriser »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°159 du 22 novembre 2002, avec le titre suivant : Pierre Chevalier : « Promouvoir et favoriser »