Historien - Si les événements de mai-juin 1968 ne mobilisèrent guère sa famille, l’historien, directeur de recherche au CNRS, n’en est pas moins devenu l’un des grands spécialistes de cette période.
La réédition de 1968, une histoire collective (1962-1981), aux éditions La Découverte, travail mené de concert avec Michelle Zancarini-Fournel, fait date. « Images en lutte » au Beaux-Arts de Paris ou « 68, les archives du pouvoir » aux Archives nationales qu’il cosigne, couplées au cycle de conférences au Centre Pompidou, marquent le développement de ses investigations sur le sujet. Marqué par le livre d’Arlette Farge, Le Goût de l’archive, Philippe Artières s’est formé auprès de Michelle Perrot et de Michelle Zancarini-Fournel à leur approche de l’archive de différentes natures. La pensée de Michel Foucault est tout autant déterminante dans son parcours. « Écrire ce qui n’est pas écrit », dit-il, forme une riche bibliographie, miroir de ses intérêts et de ses combats. Gouverner, enfermer, la prison un modèle indépassable ou Mémoire du sida,récit des personnes atteintes (France, 1981-2012) ou dernièrement Attica, USA, 1971 ont contribué avec d’autres écrits à forger sa réputation d’historien atypique. Les collaborations avec Thomas Hirschhorn ou Mathieu Pernot l’ont engagé dans d’autres livres, d’autres expositions où l’on retrouve son rapport intense à l’histoire politique et sociale. En témoignent aussi ses critiques dans Libération sur la démarche de l’historien Ivan Jablonka dans Laetitia ou la fin des Hommes ou de Georges Didi-Huberman dans « Soulèvements » au Jeu de paume.
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Philippe Artières - Historien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°713 du 1 juin 2018, avec le titre suivant : Philippe Artières - Historien