Marie-Hélène de La Forest Divonne contre vents et marées

Pourtant, pas question pour sa fondatrice de se laisser aller, ni de se lamenter sur la houle qui chahute la profession. Que nenni, quand d’autres licencient, Marie Hélène de La Forest Divonne embauche Audrey, sa nouvelle et sémillante assistante : « C’est en ce moment qu’il faut avoir des idées. » Soit ! Après, il sera trop tard. Pour autant, fallait-il pour cette galerie de peinture présenter sur Artparis une vidéo de Jean-Claude Rousseau ? Car la vidéo possède la réputation de se vendre difficilement… « Peut-être. Mais il s’agit d’un challenge », admet MHFD qui se dit convaincue qu’une galerie doit « faire preuve d’audace. Aujourd’hui ! »

Mais la galerie Vieille du Temple franchira ce cap, comme elle a franchi les précédents. « Tout n’a pas été rose en vingt ans d’existence », se souvient MHFD, qui évoque la création dans les années 1990 d’un club des collectionneurs par l’un des bienfaiteurs – nombreux – de la galerie afin de la soutenir et de lui éviter une fermeture certaine. Ancienne prof d’arts plastiques auprès des handicapés mentaux, MHFD croit fermement en sa bonne étoile, celle qui la guide, capitaine d’un bateau embarquant une quinzaine de plasticiens et de photographes. Et si les matelots peuvent être « parfois casse-pieds », glisse la galeriste, elle dit avoir « une grande affection pour eux ». À tel point qu’elle ne se voit pas mourir autrement qu’« à la barre ».