Marc-Olivier Wahler, Suisse et américanisé en son Palais (de Tokyo)

Depuis 2000, il dirigeait le Swiss Institute de New York et avait fait de ce centre d’art en étage, un vrai lieu de prospection. La question de la nationalité balayée avec un sourire désarmant, il parle de ses expositions en mettant toujours en exergue sa collaboration avec les artistes. D’ailleurs, il compte bien confier une fois par an, une part de la programmation du Palais de Tokyo à un artiste d’envergure internationale. 

Ses expositions passées témoignent également de sa connaissance des véritables émergences de la scène artistique française et laissent augurer la portée de ses futures propositions. Même s’il ne cache pas une certaine fébrilité à quelques semaines de sa prise de fonction aux commandes d’un aussi gros vaisseau, lui qui jusqu’à présent avait géré des espaces « humains », comme le CAN de Neuchâtel dont il fut l’un des cofondateurs en 1995 et le directeur pendant 6 ans, Marc-Olivier Wahler est radieux. Sans arrogance, avec une décontraction grisante, il prépare sa révolution de palais, de l’identité graphique au rythme des expositions. Jusque dans leur contenu, cela promet de déménager.