Après un demi-siècle d’hésitation, l’État italien est sur le point de restituer l’obélisque d’Aksoum à l’Éthiopie.
Haut de 23 mètres, ce monument du Ier siècle, avait été pillé dans la ville sainte d’Aksoum par les troupes de Mussolini en 1937, deux ans après l’invasion de l’Éthiopie. Selon le traité de paix de 1947, l’œuvre devait retourner sur son site d’origine, après avoir orné un carrefour du centre-ville romain. C’est finalement en 1997 que l’État italien a annoncé qu’il respecterait les termes du traité. À l’initiative du ministère de la Culture italien, Giorgio Croci, professeur d’ingénierie à l’université de Rome, travaille sur le projet de transport de ce monument de granit pesant quelque 200 tonnes.
Respectant strictement les règles de conservation, Giorgio Croci préconise qu’il soit démonté en trois parties selon les coupes exécutées par les troupes de Mussolini. Pour pallier la menace constante d’une fissure, il prévoit de recouvrir l’obélisque d’une couche de résine protectrice et de renforcer les zones situées autour des coupes. Ainsi dissocié, il pourrait être convoyé par avion à Aksoum jusqu’à ce qu’il soit remonté à l’aide de chevilles en acier inoxydable spécialement conçues pour résister aux secousses sismiques qui affectent l’est de l’Éthiopie.
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L’obélisque d’Aksoum va retrouver sa mère patrie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°125 du 13 avril 2001, avec le titre suivant : L’obélisque d’Aksoum va retrouver sa mère patrie