POLEMIQUE - « Allah Akhbar ! », « N’oubliez pas Alep ! » Doigt en l’air, arme au poing, l’assassin, en chemise blanche, veste et cravate, hurle et menace. Il vient de tirer dans le dos de l’ambassadeur de Russie qui inaugurait une exposition dans une galerie d’art à Ankara, le 19 décembre 2016. Le corps de sa victime gît à ses pieds. Le photojournaliste turc Burhan Ozbilici saisit cet instant d’horreur mis en scène devant les caméras. Son cliché, qui a fait le tour du monde, vient de recevoir le premier prix de la 59e édition du prestigieux concours du World Press Photo. Un choix qui crée la polémique au sein même du jury. Le président du jury, Stuart Franklin, a ainsi expliqué dans un édito du quotidien britannique The Guardian que « cette image de la terreur n’aurait jamais dû devenir la photo de l’année » : « Moralement, la publication de cette photo est aussi problématique à publier qu’une décapitation terroriste ».
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Le World Press Photo doit-il être moral ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°700 du 1 avril 2017, avec le titre suivant : Le World Press Photo doit-il être moral ?