Le transfuge - Christoph Wiesner

Il en convient. Mais le challenge qu’on lui a proposé en février n’est pas sans lui déplaire. À la fermeture programmée de la Galerie Yvon Lambert, il savait qu’il ne voulait pas rejoindre une autre galerie, malgré les diverses propositions, ni monter sa propre enseigne. « Je souhaitais passer de l’autre côté du mur », confie-t-il. « S’offraient donc deux possibilités : soit rejoindre une foire soit une maison de ventes aux enchères », dernière voie qu’il a failli emprunter si un appel téléphonique de Jean-Daniel Compain, directeur général du Pôle Culture, Luxe et Loisirs de Reed Expositions France (l’organisateur de la Fiac et de Paris Photo), n’était pas venu lui proposer la direction artistique de Paris Photo et de Paris Photo Los Angeles dirigées par Florence Bourgeois. En avril dernier, Paris Photo Los Angeles qu’il lui fallut reprendre presque à zéro a été son baptême du feu, même si la prochaine édition de Paris Photo intronisera véritablement Christoph Wiesner dans le milieu. L’ancien élève du Louvre, formé à la muséographie avant de partir à Cologne pour mener au final une recherche sur la scène artistique allemande des années 1950-1970, trouve « très grisant de repartir sur quelque chose qu’il connaît moins ».