Le décès de Claude Lévi-Strauss

L’ethnologue, anthropologue, sociologue et écrivain Claude Lévi-Strauss s’est éteint à Paris le 1er novembre, à l’âge de 100 ans.
Le doyen de l’Académie française (élu en 1973, en remplacement d’Henri de Montherlant) laisse derrière lui une œuvre magistrale qui a largement influencé les sciences sociales de la deuxième moitié du XXe siècle.

Dès sa thèse, « Les structures élémentaires de la parenté » (1949), Lévi-Strauss développe ce qui deviendra plus tard le courant structuraliste en dégageant le principe de l’atome de parenté.

Avec le succès de « Tristes Tropiques » en 1955, un récit entre autobiographie, essai philosophique, anthropologique et ethnographique, Claude Lévi-Strauss devient célèbre. Il ne cessera de se plonger dans l’étude des peuples premiers, avec une approche multi-disciplinaire unique, alliant philosophie, science et sociologie.

Lévi-Strauss inspirera tout un courant d’anthropologie de l’art en histoire de l’art : Carlo Severi, un de ses élèves, montre dans Sciences Humaines, tout ce que l’on doit à l’anthropologue auteur de « La voie des masques » (1975) dans le domaine de l’étude des arts premiers.

Son centenaire, en 2008, a été l’occasion de célébrer son travail et ses œuvres notamment au musée du Quai Branly, dont il avait été nommé conservateur d’honneur en 2007.

La bibliothèque de la Pléiade a publié ses « Œuvres » (Tristes tropiques ; Le totémisme aujourd'hui ; La pensée sauvage ; La voie des masques ; La potière jalouse ; Histoire de lynx ; Regarder écouter lire) en 2008.