L’ouverture à Strasbourg de la première ligne de tramway, fin 1994, avait été accompagnée de cinq commandes publiques passées à l’Oulipo, à Barbara Kruger, Gérard Collin-Thiébaut, Jonathan Borofsky et Mario Merz. Un groupe de travail réfléchit actuellement à de possibles interventions sur la deuxième ligne, qui devrait être inaugurée en novembre 2000.
Un groupe d’experts présidé par Christian Bernard (directeur du Mamco à Genève) et réunissant Paul-Hervé Parsy (directeur du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg), Jean-Yves Bainier (conseiller aux arts plastiques à la Drac Alsace), Michel Krieger (conseiller municipal chargé des commandes publiques) et un représentant de la Délégation aux arts plastiques / ministère de la Culture, étudie actuellement les interventions artistiques qui pourraient accompagner la seconde ligne du tramway strasbourgeois. Ils entendent ainsi prendre en compte les sites traversés, leur histoire, leur économie, les problèmes qui leur sont propres, mais aussi l’infrastructure de la ligne elle-même. Selon Paul-Hervé Parsy, “les interventions devront être davantage fondées sur un principe d’infiltration et éviter toute monumentalité”. Les experts entendent tout d’abord tirer les enseignements de la première ligne. La pièce de Mario Merz basée sur la Suite de Fibonacci, qui n’a jamais fonctionné entre les rails du tramway, notamment de la place Kléber à la Grand Rue, pourrait ainsi être réinstallée sur le mur extérieur du Musée d’art moderne et contemporain. Les experts souhaitent également que Gérard Collin-Thiébaut achève son projet, ses tickets à collectionner étant aujourd’hui épuisés. Une relance de l’opération est envisagée.
Passerelle et kiosque
Après trois à quatre mois qui ont été mis à profit pour évaluer toutes les données, le groupe a ensuite invité des artistes à réfléchir sur des contextes. Jean-Marie Krauth travaille sur la grille de la gendarmerie qui fait face au nouveau musée, et Siah Armajani à la construction d’une passerelle entre une cité et la ville à Bisheim. Jean-Luc Vilmouth réfléchit actuellement, pour le centre de Strasbourg, à un kiosque de fleuriste qui soit aussi une fontaine. L’architecte Zaha Hadid prépare une intervention sur le terminus de Hoenheim, qui comprendra entre autres une gare routière et un parking de mille places. Des artistes comme Rémy Zaugg, Alain Séchas ou Bert Theis étudient également de possibles réalisations. L’ensemble de ces commandes devrait bénéficier d’un budget d’environ 8 millions de francs.
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L’art sur les rails
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°70 du 6 novembre 1998, avec le titre suivant : L’art sur les rails