PARIS
PARIS [16.06.2010] - Artclair, l’éditeur du Journal des Arts a été relaxé dans le procès en diffamation qui l’opposait à la maison de ventes Rieunier, concernant un article du JDA relatif à une vente d’art premiers.
Le Journal des Arts publiait en juillet 2009, un article d’Armelle Malvoisin sur la vente d’art premier du 1er juillet 2009 organisée par la maison de vente Rieunier, en collaboration avec l’expert Serge Reynes, dans lequel elle pointait plusieurs pièces dont l’authenticité lui paraissait discutable. En particulier, elle posait le problème d’un Duo Taïno, daté du XVIIème siècle, soit, selon elle, bien après la quasi disparition de cette civilisation. Elle évoquait également une statue Uli de Nouvelle-Irlande, dont les caractéristiques et les importantes restaurations remettaient en doute l’ancienneté, voire même l’authenticité.
La SVV Rieunier et M. Serges Reynes contestèrent cette analyse via deux droits de réponse (publiés dans le JDA, du 16 octobre 2009). La SVV poursuivit l’éditeur et la journaliste en diffamation, devant la 17ème chambre correctionnelle du TGI de Paris. Au cours de l’instance, Artclair et Armelle Malvoisin, défendus par Maître Olivier de Baecque, produisirent une offre de preuve, contestèrent que certains des propos poursuivis fussent diffamatoires et plaidèrent avoir été de bonne foi.
Le tribunal, s’il n’a pas retenu l’offre de preuve, a considéré certains propos non diffamatoires et admis la bonne foi. Il a, notamment, considéré qu’Armelle Malvoisin « avait réalisé une enquête sérieuse » et « [qu’elle] disposait donc d’une base factuelle suffisante lui permettant de s’exprimer comme elle l’a fait, d’autant que la vente avait été annoncée exceptionnelle et que le ton de l’article est resté très prudent sans jamais affirmer une absence d’authenticité. ».
La SVV Rieunier, n’a pas interjeté appel de cette décision.
Pour sa part, Artclair via ses trois publications (L’ŒIL, LE JOURNAL DES ARTS, ARTCLAIR.COM) continuera à éclairer ses lecteurs sur l’art et son marché, par des enquêtes sérieuses, avec équité et mesure. Car comme le souligne le tribunal : « en l’espèce, il était manifestement légitime pour un journal spécialisé dans le marché de l’art, d’informer ses lecteurs sur une vente aux enchères qui venait de se dérouler. »
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La SVV Rieunier est déboutée dans son procès contre le Journal des Arts
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Abonnez-vous dès 1 €Effigie ULI - Provenance : ancienne collection Maurice de Vlaminck - Nouvelle Irlande, Hauteur : 102 cm - © D.R