Après des mois d’incertitude, Thomas Grenon a été nommé administrateur général
de la Réunion des musées nationaux. Il remplace Sophie Aurand.
PARIS - Le ministère de la Culture a enfin nommé un nouvel administrateur général à la Réunion des musées nationaux (RMN), après quatre mois de tergiversations politiques laissant dans l’incertitude la plus totale les quelque 1 200 employés de la maison. Le 12 janvier, Thomas Grenon, 41 ans, directeur général de la Cité des sciences et de l’industrie de La Villette, a pris la tête de cette institution en crise depuis 2002-2003. Il remplace à ce poste Sophie Aurand, débarquée en septembre dernier pour certains « désaccords » avec le ministère, et ce malgré un bénéfice de 1,4 million pour l’activité 2003 (lire le JdA n°200, 8 octobre 2004). Polytechnicien, ingénieur des Mines, Thomas Grenon a occupé différents postes au ministère de l’Industrie et au ministère des Finances, puis au ministère de la Culture où il était en 1995 conseiller technique en charge du budget, des relations sociales, des grands travaux, des nouvelles technologies et de l’international. Il a ensuite rejoint le secteur privé avant de prendre la direction de la Cité des sciences et de l’industrie en 2003. Thomas Grenon a pour mission de « faire évoluer la RMN et [d’]en moderniser les activités ». Une véritable gageure puisque l’autonomie des grands établissements publics (le Louvre, Orsay, Versailles et Guimet) et les activités commerciales de la RMN ont sérieusement perturbé son équilibre. Dans la lettre de mission du ministère, il est aussi question de « valoriser au mieux la compétence » des personnels, désabusés par les méthodes autoritaires de Sophie Aurand et les faux-fuyants du ministère. En outre, Thomas Grenon doit aussi développer une politique ambitieuse aux Galeries nationales du Grand Palais, qui sont affectées à la RMN. Pour ce, il travaillera de concert avec Guy Cogeval, directeur du Musée des beaux-arts de Montréal. La tâche est ardue mais de sa réussite dépend l’avenir de cet établissement de renommée internationale, indispensable outil mutualiste des musées français.
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La RMN dispose enfin d’un pilote
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°207 du 21 janvier 2005, avec le titre suivant : La RMN dispose enfin d’un pilote