Architecte - Lion d’or du meilleur projet à la Biennale d’architecture de Venise 2010, Junya Ishigami est, à 44 ans, la coqueluche des maîtres d’œuvre nippons.
Son atelier, à Tokyo, ressemble à une ruche cosmopolite, dans laquelle une vingtaine de collaborateurs évoluent au milieu d’une multitude de tables jonchées de maquettes. Son passage, juste après son diplôme, chez Kazuyo Sejima – une moitié de l’agence Sanaa – n’est sans doute pas étranger au vocabulaire tout en subtilité qu’il développe aujourd’hui, depuis son premier bâtiment « en dur » érigé, en 2008, dans la petite ville d’Atsugi : le Kanagawa Institute of Technology, sorte de « nuage » aux façades évanescentes posé sur une forêt de poteaux. D’ailleurs, l’homme n’y va pas par quatre chemins : « Je veux “libérer” l’architecture, créer un nouveau monde, explique-t-il tout de go. En ce sens, l’architecture doit être plus vivante, plus libre, capable de s’adapter aux désirs de chacun. La liberté est dans la diversité des réponses et nous, architectes, devons accepter cette diversité. Ce n’est qu’ainsi que l’on arrivera à créer le futur. » Le discours séduit et les projets s’enchaînent. Aux Pays-Bas, il plante ainsi une salle de conférences dans un parc du XVIIIe siècle et, au Japon, « moule » une maison-restaurant façon « grotte ». En Chine, son centre commercial s’étire le long d’une rivière sur… un kilomètre de long. Tandis qu’au Danemark, sa Maison de la Paix, posée sur la mer, ressemble à un cumulonimbus. Pour Ishigami, dame Nature est assurément le plus grand des architectes.
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Junya Ishigami - Architecte
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°712 du 1 mai 2018, avec le titre suivant : JUNYA ISHIGAMI - Architecte