Il y en a qui roulent leur bosse, Jean-Luc Parant, lui, fait des boules. Il n’arrête pas de faire des boules. Depuis plus de quarante ans, bientôt. Des boules qui roulent plus ou moins bien. En terre, en résine, en papier. Pourquoi des boules ? « Pour, avec elles, être quelque part et exister », répond l’artiste. Une façon comme une autre d’être là, de dire une présence. Sa présence. Et ça marche. Il suffit de voir un éboulis pour se demander s’il n’est pas de Parant. Question de marque d’un style.
« Ma première boule, raconte-t-il, je l’ai faite tout petit quand j’avais quatre ou cinq ans avec ce qu’on appelle chez les enfants un doudou. Je l’appelais ma boule “coconne” et je la traînais partout où j’allais. » Tout comme il envahit galeries, centres d’art et musées.
Mais Jean-Luc Parant ne fait pas que des boules. Il écrit aussi d’admirables textes sur les yeux. Question d’analogie. Il est vrai que les siens roulent comme des billes à l’ombre de son chapeau et de ses cheveux grisonnants. Des boules, des yeux, mais encore des drôles d’animaux, façon préhistorique, qui semblent sortir tout droit d’un film de Spielberg.
C’est que Parant est proprement obnubilé par l’idée de genèse. Par celle des origines du monde. Ses écrits sont autant de circonvolutions émerveillées sur ce qui lie le vivant, humains et animaux confondus, dans une même histoire fondatrice.
1944 Naissance à Tunis en Tunisie. 1959 Il rencontre sa future épouse Titi, dessinatrice. 1961 Apprentissage à l’école Boulle, à Paris. 1973 Lauréat du prix Fénéon 1994 Exposition « Éboulement » au musée d’art contemporain de Lyon. 2006 Exposition au musée d’art moderne de Strasbourg.
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Jean-Luc Parant
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Abonnez-vous dès 1 €Représenté à Paris par la galerie Lara Vincy, Jean-Luc Parant expose au musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, 1, place Jean Arp, jusqu’au 24 septembre 2006.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : Jean-Luc Parant