Dans une ville comme Hong Kong, où le Déjeuner sur l’herbe de Manet est considéré comme du “porno soft”, où les sculptures de l’artiste britannique Dame Elisabeth Frink sont tenues d’arborer une feuille de vigne, le poids croissant de la censure et de l’auto-censure inquiète, d’autant qu’elles s’appuient sur un système critiquable de taxes.
HONG KONG. Le problème vient d’être soulevé lors d’un forum organisé par l’artiste américaine Martie Geiger-Ho. Les artistes ont violemment critiqué les censeurs de Hong-Kong, qui les empêchent d’exposer leurs œuvres en demandant un prix exorbitant pour la délivrance de l’autorisation nécessaire, tout artiste exposant dans un espace régi par l’Urban Council devant au préalable soumettre son œuvre à la Television and Entertainment Licensing Authority. Or, l’examen d’une diapositive coûte 20 dollars Hong Kong (environ 15 francs), celui d’une bande-vidéo 72 dollars la minute. “Beaucoup ne peuvent exposer parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer ces frais, a déploré Martie Geiger-Ho. Et il est inquiétant de constater que personne n’est prêt à remettre ce système en question”. Autre conséquence de cette censure : les œuvres considérées comme un tant soit peu “osées” sont exclusivement présentées en galerie.
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Hong Kong : la censure par la taxe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°48 du 21 novembre 1997, avec le titre suivant : Hong Kong : la censure par la taxe