1946 Naissance à Paris. Étudiant à l’École des beaux-arts de Paris au milieu des années 1960, il se consacre au dessin d’humour et à la scénographie pour le théâtre avant de revenir à la peinture figurative à la fin des années 1970. Représenté dans les années 1980 par le marchand Leo Castelli, il a exposé dans le monde entier (États-Unis, Allemagne, Japon, Amérique latine, Italie) et est présent dans les plus grandes collections publiques, dont celle du Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou, du Musée d’art moderne de la Ville de Paris et du Museum Ludwig de Vienne. Inscrite dans l’héritage des maîtres anciens, sa peinture allégorique puise ses sujets dans sa propre histoire autant qu’elle s’inspire des grands textes fondateurs et sacrés, des récits mythologiques ou littéraires, de la Bible au Talmud en passant par Rabelais ou Cervantès. Une manière d’aborder des thèmes universels : le désir, le savoir, le rapport aux autres et au temps, les origines de notre culture, la question de la transmission. « Si je peins armé des textes qui ont irrigué les siècles, fabriqué la pensée de nos aïeux (…), c’est pour regarder en nous, révéler notre culture, notre pensée dominante, notre inconscient. Je veux être un ver dans le fruit. » Parallèlement, depuis 1991, l’artiste est engagé auprès de l’association La Source, qu’il a créée à destination des enfants et des jeunes en difficulté.
2009 Sous le titre « Le Classique et l’Indien », la Villa Médicis à Rome lui consacre une importante rétrospective avec près de soixante-dix peintures et sculptures d’époques variées. À cette occasion, il déclarait au Journal des Arts : « Dans la peinture, j’ai toujours été séduit par ce que les peintres, parfois, ne révélaient pas, dans le paradoxe de la peinture qui se donne à voir. » La même année, dans L’Intranquille. Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, coécrit avec Judith Perrignon, l’artiste qui vit et travaille en Normandie et à Paris livre un témoignage autobiographique dans lequel il révèle pour la première fois ses conflits avec un père antisémite et sa lutte contre la maniaco-dépression l’ayant conduit à plusieurs reprises à séjourner en hôpital psychiatrique. Des crises et « délires mystiques » qu’il traduit dans une œuvre complexe et énigmatique.
2015 Rétrospective à la Fondation Maeght : « En Chemin ». En 2016, c’est au tour du Musée des beaux-arts de Mons, en Belgique, de rendre hommage à Gérard Garouste à la croisée des sources.
2017 Le peintre a été élu le 13 décembre à l’Académie des beaux-arts de Paris au fauteuil de Georges Mathieu. L’intervention de Françoise Nyssen à la séance plénière marquait à cette occasion le renouveau des échanges avec le ministère de la Culture. Frédéric Mitterrand était jusqu’alors le dernier ministre à être intervenu sous la coupole lors de l’installation de William Christie à l’Académie des beaux-arts en janvier 2010. De mars à juillet 2018, Gérard Garouste revisitera au Musée de la chasse et de la nature le mythe de Diane et Actéon en une vingtaine d’œuvres inédites, peintures et dessins, mettant en scène sa femme Élisabeth. Il exposera aux Beaux-Arts de Paris ses « Indiennes », « Ellipses » et La Dive BacBuc, installations monumentales et dispositifs théâtraux. À cette riche actualité parisienne s’ajoutera la présentation d’une nouvelle série d’une trentaine d’œuvres rassemblées sous le thème du « Zeugma » - le lien, en grec - à la galerie Templon.
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Gérard Garouste entre à l’Académie des Beaux-Arts
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°492 du 4 janvier 2018, avec le titre suivant : Gérard Garouste entre à l’Académie des Beaux-Arts