Le marchand bâlois Miklos von Bartha, vice-président de Cultura Management S.A., souhaite créer un salon plus spécialisé, présentant principalement des objets d’art, de l’antiquité – archéologie égyptienne, grecque et romaine – au XXe siècle.
Pourquoi avoir baptisé votre nouvelle foire Cultura ?
Nous l’avons appelée Cultura parce qu’il ne s’agit pas uniquement d’une foire. Ainsi, de nombreux objets seront exposés sans être vendus. Douze expositions seront organisées, dont neuf par des musées.
Parviendra-t-elle à drainer les collectionneurs que Tefaf Bâle n’avait pas su attirer et à séduire les grands marchands qui ne viennent plus en Suisse ?
Nous avons fait nettement plus de publicité que Tefaf Bâle, en direction des collectionneurs suisses et italiens notamment. Cela devrait nous permettre d’attirer un public plus nombreux. Par ailleurs, la défection de certains grands marchands comme Jan Dirvens (Haute époque, Anvers), Dave Aronson (céramique, Amsterdam) et Bernheimer, le spécialiste allemand des tableaux de maîtres anciens, qui n’a pas réussi à vendre à Bâle, s’explique par l’étroitesse du marché. Il n’y a pas de place pour deux foires annuelles dans le secteur des tableaux anciens par exemple. Or, Maastricht rassemble déjà 80 à 90 % des toiles offertes dans ce secteur du marché.
Ce salon sera-t-il plus spécialisé que Tefaf Bâle ?
Oui, notre objectif est de créer une foire avec quelques dominantes en archéologie, livres et manuscrits, design et arts appliqués du XXe siècle. La section archéologie, qui regroupera une vingtaine d’exposants sur près de 1 000 m2, sera renforcée par rapport à Tefaf Bâle. En témoigne la présence au conseil d’administration de Peter Blome, directeur du Musée des antiquités classiques et de la collection Ludwig de Bâle. Nous allons également étoffer la section d’art asiatique – une douzaine de marchands devraient être présents dès l’an prochain – mais aussi celle des arts primitifs. Certaines spécialités, comme les tableaux modernes, peu prisées par les collectionneurs en raison de la concurrence d’Art Basel, seront moins représentées. Nous avons disposé d’une durée réduite pour monter cette foire. Nous avons perdu un temps précieux car le board de Tefaf a annulé le salon très tardivement, au mois de mars. Les vraies raisons de l’annulation ne sont pas bien connues. Malgré ce handicap de départ, nous sommes parvenus à réunir 72 exposants et à organiser douze expositions.
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Entretien avec Miklos von Bartha
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°91 du 22 octobre 1999, avec le titre suivant : Entretien avec Miklos von Bartha