Royaume-Uni - Justice

Enfant jeté de la Tate Modern : le condamné veut être transféré dans un hôpital

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 26 novembre 2020 - 357 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

Un jeune Britannique atteint de troubles psychiatriques, condamné à la prison à vie pour avoir jeté un garçonnet français du dixième étage du musée Tate Modern en 2019 à Londres, a fait appel pour être transféré dans un hôpital spécialisé.

Visiteurs sur la terrasse de la Tate Modern © Photo Ludovic Sanejouand
Visiteurs sur la terrasse de l'extension de la Tate Modern.
© Photo Ludovic Sanejouand, 2016

Jonty Bravery, 19 ans, a brièvement comparu par vidéoconférence mercredi, dans le cadre d'une autre affaire, devant le tribunal de Westminster. Il est accusé d'avoir agressé, en janvier dernier, deux infirmiers de l'hôpital de haute sécurité de Broadmoor (sud de l'Angleterre), où il était détenu dans l'attente de son procès relatif à la Tate Modern.

Depuis sa condamnation à la perpétuité pour tentative de meurtre en juin, avec un minimum de 15 ans, le jeune homme est détenu à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh. La cour criminelle de l'Old Bailey avait alors choisi de l'envoyer en prison plutôt que dans un hôpital spécialisé, soulignant la préméditation et la dangerosité de l'accusé.

extension de la Tate Modern
A gauche l'extension de la Tate Modern.
© photo Ludosane, 2016

Son appel doit être examiné lors d'une audience le 7 décembre. Il s'agit de voir s'il doit bénéficier d'"une ordonnance de détention dans un hôpital ou figurer parmi la population carcérale normale", a indiqué son avocat, Andrew Bousfield.

Le 4 août 2019, Jonty Bravery avait poussé le garçonnet, alors âgé de six ans, par dessus la rambarde de la plateforme d'observation du musée d'art moderne situé sur la rive sud de la Tamise. Il était retombé sur un toit du cinquième étage, une trentaine de mètres plus bas.

Alors en vacances à Londres avec ses parents, il avait survécu mais subi une hémorragie cérébrale et de multiples fractures, à la colonne vertébrale, aux jambes et aux bras. Dans une mise à jour de son état de santé publiée en septembre sur le site de financement participatif GoFundMe, sa famille a indiqué qu'il pouvait désormais brièvement se tenir debout sans aide et qu'il était capable de se nourrir presque tout seul.

Jonty Bravery doit comparaître à nouveau, en personne cette fois, le 18 décembre devant le tribunal de Westminster pour les coups présumés portés aux infirmiers. Il encourt six mois de prison supplémentaires.

Cet article a été publié par l'AFP le 25 novembre 2020.

Thématiques

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque