Paris. Grande figure de l’abstraction, proche de Pierre Soulages, rencontré en 1949, avec qui elle partageait une fascination pour le noir, l’artiste est décédée le 7 juillet à l’âge de 89 ans.
Née en 1928 à Paris dans une famille de nationalité suisse – réfugiée de l’autre côté de la frontière durant l’Occupation – elle expose pour la première fois en 1951. Influencée plus tard par les Minimalistes new-yorkais, en particulier les sculptures en feutre de Robert Morris, elle développe son propre langage plastique, tout en spontanéité, empreint d’une dimension poétique. Le plus souvent en noir et blanc, délicates traces à l’encre de Chine sur papier Japon, signes graphiques aériens le long de portées musicales, empreintes, fragments, collages, fils de feutre, crins de cheval… Reconnue pour son travail d’où émane une subtile élégance, l’artiste n’a jamais été à la mode, préférant suivre une voie plus discrète, construire en silence, non sans une certaine pudeur, une œuvre de « trois fois rien », inscrite dans une « inextinguible continuité ». Ce qui ne l’a pas empêché de figurer dans les plus grandes institutions, des collections du MoMa au Centre Pompidou. La galerie Karsten Greve lui avait consacré début 2017 une rétrospective sous le titre « Un certain nombre d’œuvres, 1971-2017 ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Disparition de l’artiste Pierrette Bloch
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°484 du 8 septembre 2017, avec le titre suivant : Disparition de l’artiste Pierrette Bloch