LONDRES (ROYAUME-UNI) [29.09.08] - L’espace Beaux-Arts de Harrod’s expose des tableaux de John Myatt, un ancien escroc qui vendait des contrefaçons de tableaux célèbres.
Les Castle Galleries du magasin Harrod’s exposent depuis septembre 2008 les œuvres de John Myatt, un artiste anglais au passé tumultueux. Entre 1987 et 1994, il a vendu quelque 200 contrefaçons de tableaux de Monet, Picasso et Van Gogh.
Certains ont même été authentifiés puis achetés par Christie’s et Sotheby’s. Il fut emprisonné en 1995 pendant 4 mois à la prison de Brixton, où ses co-détenus le surnommèrent « Picasso » : il peignait des portraits pour des prisonniers en échange de cartes téléphoniques. Après avoir été relâché, il continua à vendre des toiles réalisées sur commande par des particuliers : il reproduisait des portraits de famille en adoptant le style de peintres célèbres.
Mais un jour, un de ses clients réguliers l’informa qu’il avait revendu l’une de ses toiles, faite dans le style du peintre cubiste allemand Albert Gleizes, 25000 £, après une estimation chez Christie’s. C’est là que John Myatt se décida à faire d’autres répliques, revendiquant leur statut de « véritables faux ». Il reprend des tableaux célèbres en y ajoutant sa touche personnelle. Ses dernières œuvres s’inspirent notamment de Gauguin, Modigliani et Giacometti.
Pour l’une d’entre elles, il a travaillé sur le tableau de Monet, Pont d’Argenteuil, en déplaçant le point de vue original 800m plus loin sur les bords de Seine.
« Vous pourriez acheter une de mes toiles et faire croire que c’est une vraie, si vous le vouliez, dit-il. Ils sont présentés de la même façon que les originaux, dans un cadre doré. Un de mes clients américains possède un véritable Van Gogh, accroché chez lui [...], il m’a demandé de lui en faire une réplique pour qu’il l’expose juste à côté. Aucun de ses invités n’a été capable de différencier le vrai du faux ».
On estime qu’environ 80 œuvres de John Myatt sont actuellement en circulation, dont les propriétaires ignorent qu’ils ont été réalisé par un faussaire qui a trompé les plus grands experts mondiaux pendant des années.
A 63 ans, John Myatt vit désormais de ses « véritables faux », collabore sur un projet de film inspiré de sa vie, et siège au Conseil gouvernemental pour la répression des fraudes.
[Source : The Independant]
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De « véritables faux » tableaux chez Harrod’s
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