Découverte à Paris en 2008 dans l’exposition « EChO-Wanted » à la Galerie Karsten Greve, la jeune Nord-Irlandaise de 31 ans n’en finit pas d’émerveiller avec ses installations graciles et aériennes.
La présentation des œuvres naturalistes et des dessins de cette artiste installée à Londres l’entraîne à New York, Madrid ou jusqu’en Tasmanie. Mais si son travail exprime la domination de l’artificiel sur le naturel, l’étiquette « éco-artiste » n’est pas forcément judicieuse aux yeux de cette jeune femme à la chevelure incandescente, timide mais déterminée. « Je n’aime pas l’idée que mon travail soit surcatalogué politiquement », défend-elle. Car ses histoires n’exaltent pas une morale environnementale, trop binaire. Elle préfère évoquer plutôt que dicter, même si ses œuvres ne prennent pas de gants avec le sujet.
L’artiste affiche le même caractère vis-à-vis du succès de ses œuvres. « Aller au Musée d’histoire naturelle m’intéresse plus que de visiter des galeries d’art. » Histoire de garder les pieds sur terre, elle s’occupe elle-même de réaliser la taxidermie des animaux qu’elle trouve et auxquels elle réinsuffle une énergie par les situations qu’elle compose pour chacun. Ses fables spectaculaires naissent de la rencontre paradoxale entre des éléments naturels et des systèmes orthonormés suspendus, organisés avec une minutie maniaque. Claire Morgan trouve alors une tension parfaite entre un souffle émouvant et la brutalité implacable de la mort, le tout avec élégance. n Bénédicte Ramade
Présente à l’exposition « Bêtes Off » à la Conciergerie, Paris-1er, jusqu’au 11 mars 2012.
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Claire Morgan : une fragilité déterminée
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Naissance à Belfast.
2003
Diplôme de sculpture.
2006
Premier prix de sculpture de la Fondazione Arnaldo Pomodoro.
2008
Première exposition monographique
à Londres.
2011
Exposition solo à la Galerie Karsten Greve, Paris.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°642 du 1 janvier 2012, avec le titre suivant : Claire Morgan : une fragilité déterminée