À la tête de la Fondation du Groupe EDF, Alexandre Perra lance la première saison culturelle « Dans(e) la lumière » qui fait dialoguer art, danse et lumière.
Un nouveau mandat de cinq ans s’est ouvert il y a un peu plus de six mois, avec une mission d’intérêt général et de philanthropie. EDF est un groupe qui œuvre à la transition écologique. La mission de la Fondation est justement de s’inscrire dans cette politique de transition, en imaginant des actions permettant de faciliter et de promouvoir une transition qui soit également juste.
Nous en avons deux principaux. Le premier, c’est d’aller mobiliser toutes les compétences. Nous avons une action de mécénat auprès d’associations, dont le travail est de lever les freins socio-économiques, géographiques, psychologiques ou liés au handicap de publics, jeunes souvent, qu’on appelle les « publics empêchés ». Nous misons sur l’éducation et la formation en mobilisant également des pratiques comme le sport, des projets écocitoyens, et bien sûr par la culture. Nous accompagnons par exemple le projet « Démos » de la Philharmonie de Paris permettant à des publics éloignés de la musique classique d’acquérir un instrument et de se former à la pratique en orchestre. Le second levier est plus spécifiquement artistique. Dans une époque de fragmentation sociale, de polarisation des opinions, de tensions accentuées par les effets du dérèglement climatique, nous pensons que l’art peut permettre de créer le dialogue, de réfléchir ensemble, de continuer à se croiser pour retrouver du lien social apaisé.
Nous organisons depuis quelques années déjà des événements artistiques sous la forme d’expositions, autour de thèmes de société. Cela a donné des expositions d’art contemporain comme « Fake News Art, fiction, mensonges », ou « Demain est annulé, de l’art et des regards sur la sobriété » qui vient de s’achever. Ces expositions bénéficient d’un double commissariat, artistique et scientifique. C’est un travail conjoint tant sur le propos que sur la sélection des œuvres. Et, en alternance, la Fondation veut aussi montrer les œuvres de sa propre collection « permanente » (celles de Raoul Dufy, Man Ray, Julio Le Parc, François Morellet, parmi la centaine acquise), souvent autour du thème de la lumière.
La danse permet d’aller chercher un public différent de celui des arts visuels, notamment les danses urbaines, et le dialogue avec les œuvres plastiques s’avère souvent fructueux. Nous avons sollicité différents chorégraphes, émergents ou déjà renommés (Angelin Prejlocaj, Carolyn Carlson, Mourad Merzouki…), pour partager avec ces nouveaux publics leur attrait pour la lumière et leur démarche d’émancipation. C’est aussi un moyen de renforcer le lien que nous tissons avec les associations que nous accompagnons.
La Fondation Groupe EDF
Mécène de projets dans les domaines de l’éducation, de la formation et de l’écocitoyenneté, et dotée de 10 millions d’euros par an, elle se distingue par son action culturelle, mêlant expositions d’art contemporain et danse, dans son espace rue Récamier (Paris-7e).
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C’est le nombre de danseurs qui vont proposer des créations, improvisations et extraits de spectacles sur le thème de la lumière.
« Prendre en compte tous les publics et leur donner le goût du dépassement, c’est l’ambition de cette première édition qui réunit danseurs et chorégraphes de différentes esthétiques et générations, dont des interprètes en formation » Agnès Chemama, programmatrice de la saison « Dans(e) la lumière ».
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Alexandre Perra : « Par l’art, nous promouvons une transition sociale »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°779 du 1 octobre 2024, avec le titre suivant : Alexandre Perra : « Par l’art, nous promouvons une transition sociale »