4 chutes d’eau de 37 mètres de haut à New York

Eliasson est connu pour ses œuvres monumentales : en 2003, il a présenté son œuvre « Weather Project » dans la nef de la Tate Modern de Londres. Cette réflexion sur le climat et la nature prenait la forme d’un immense soleil qui emplissait l’espace de lumière grâce à un jeu savant de brumes et de miroirs. L’installation plongeait le spectateur dans un état de fascination et de sérénité. C’est la même sensation que veut provoquer l’artiste avec sa nouvelle création : ses chutes d’eau, par leur monumentalité, seront sûrement à même de stupéfier les spectateurs. Au-delà du spectaculaire, Eliasson veut provoquer une réflexion chez le spectateur : « Une cascade n’est pas seulement un phénomène à forte prégnance iconique, c’est aussi une chute d’eau qui s’écoule librement. Je dis cela au sens littéral mais également parce qu’on pourra y accéder librement. Dans le monde d’aujourd’hui, l’eau est très rarement accessible librement et gratuitement. »

Né en 1967 à Copenhague, Eliasson a passé son enfance en Islande : ses paysages l’ont fortement marqué. Pour autant, lorsqu’il aborde le thème de la nature dans son œuvre, la dimension écologique de son propos n’est pas dominante : Eliasson veut avant tout rendre l’art vivant. Le gigantisme de ses œuvres et le sujet choisi ont pour but de provoquer chez le spectateur une expérience esthétique forte ainsi qu’un dialogue. Eliasson se réjouit du succès de « Weather Project », non pas par narcissisme, mais tout simplement pour l’augmentation du nombre de visiteurs : « Les musées devraient être au cœur de nos sociétés. Ils devraient être tout le temps pleins et faire rencontrer les gens. » (source : timesonline)