122 toiles de Turner exposées temporairement en Chine sont assurées par l’Etat britannique

En réponse à l’exposition des Guerriers de Xi’an au British Museum l’année dernière, le Royaume-Uni a voulu organiser en Chine une grande exposition dédiée à Turner dans un but surtout diplomatique. Ce geste symbolique, une opportunité de renforcer la position de Gordon Brown et de consolider sa relation avec l’un des pays les plus puissants au monde, pourrait pourtant coûter cher aux citoyens britanniques.

Des ministres ont récemment admis que la garantie de plus de £500 millions des 112 peintures de Turner, exposées depuis avril dans le National Art Museum of China, à Pékin, est assurée par le contribuable. Le Bureau des Affaires Etrangères a dû faire une demande d’urgence au Trésor public face au désistement de la plupart des sponsors privés en raison la récession économique. Dès le début la Chine avait affirmait qu’elle n’assurerait pas les oeuvres.

Les assurances publiques ne couvrent que les oeuvres d’art exposées dans le Royaume-Uni. Avant de s’adresser au Trésor pour garantir les oeuvres, « toutes les autres options ont été prises en compte », a expliqué au journal Independent Martin Davidson, le directeur général du British Council, une des institutions organisatrices de l’exposition.

Pourtant, selon le Telegraph, ces mesures feront sûrement réagir certains alors que « le chancelier de l'Echiquier, Alistair Darling, a promis la réduction des dépenses superflues du gouvernement ».

L’exposition « JMW Turner : Oils and Watercolours from Tate Britain » est la première rétrospective du peintre romantique en Chine et durera jusqu’en septembre 2009.