Musée - Nomination

Sylvain Amic, un choix attendu pour le Musée d’Orsay

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 19 avril 2024 - 394 mots

PARIS

L’ancien directeur des musées de Rouen remplace Christophe Leribault à la tête d’Orsay et de l’Orangerie.

Sylvain Amic. Courtesy Réunion des musées métropolitains de Rouen-Normandie
Sylvain Amic.
Courtesy Réunion des musées métropolitains de Rouen-Normandie

La vie publique alterne les hauts et les bas. Lorsque Sylvain Amic doit soudainement quitter son poste de conseiller auprès de Rima Abdul Malak après que celle-ci ait été débarquée en janvier dernier par Emmanuel Macron au profit de Rachida Dati, il se retrouve sans point de chute. Et fait ainsi l’expérience de la précarité des conseillers ministériels. Mais soudain le ciel se dégage avec l’ouverture de la direction des Musées d’Orsay et de l’Orangerie, après le départ de Christophe Leribault pour Versailles.

Les candidats sont naturellement nombreux pour ce poste envié, le ministère indique que 6 prétendants ont été auditionnés dont, selon les rumeurs Olivia Voisin du Musée des beaux-arts d’Orléans, Sylvie Patry qui avait quitté Orsay pour rejoindre la galerie Mennour ou Olivier Gabet conservateur au Louvre.

Le parcours de Sylvain Amic (56 ans) a plaidé pour sa nomination. Ancien instituteur (un bon signal pour l’ascenseur social), il intègre en 1997 l’Institut national du patrimoine et effectue son premier poste de conservateur au Musée Fabre de Montpellier où il participe au grand chantier de rénovation du musée qui réouvre en 2007. Puis en 2011 il prend la direction des musées de Rouen et agrandit en 2016 son périmètre en dirigeant les onze musées de l’agglomération. Ce double parcours à Montpellier d’abord puis à Rouen et les responsabilités managériales lui ont donné l’expérience nécessaire pour gérer un grand établissement parisien.

Le passage par le cabinet de la ministre de la Culture lui a permis de mieux se familiariser avec les enjeux nationaux. Au cabinet il a notamment travaillé sur le plan pour les métiers d’art et les lois de restitutions. Auparavant il avait participé au plan de Françoise Nyssen pour développer les prêts aux musées en région, un argument qui a résonné dans l’oreille de Rachida Dati qui a fait de la culture dans les territoires un des axes de sa communication.

Dernier argument et non des moindres, Sylvain Amic a une personnalité consensuelle, bienveillante, non clivante. Un atout pour un musée qui a vu se succéder plusieurs directeurs en quelques années et aspire à une forme de stabilité. Reste que Sylvain Amic n’est pas issu de l’establishment parisien et que comme Serge Lemoine en son temps (2001-2008), il devra s’imposer auprès des 650 agents de l’établissement.

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